L’Univers du zen de Jacques BROSSE

Je vous propose une nouvelle chronique littéraire avec un ouvrage sur l’histoire du Zen.

Ce livre est disponible au format poche chez l’éditeur Albin Michel.

1- L’objet

Ce livre est assez sobre car il s’agit d’un modèle de poche. Avantage, j’ai emporté ce livre partout avec moi, et j’ai pu le lire très vite.

Et qui dit format poche, dit prix attractif ! Moins de 10 € !

2-Le sommaire

Le livre est composé de 4 grandes parties. La première partie du livre est consacré au Bouddha historique : Siddhartha Gautama, dit Shakyamuni.

La 2e partie concerne la naissance du mouvement du Chan en Chine.

La 3e partie fait un focus sur l’arrivée du Chan au Japon pour devenir le Zen.

La dernière partie décrie le Zen à l’époque moderne

3- Ma critique

Je trouve ce livre vraiment très complet pour les personnes voulant un panorama de l’influence du Zen en Asie et en Occident.

La première partie, consacrée à Siddhartha Gautama, redonne un peu de contexte pour les personnes n’ayant aucune connaissance du bouddhisme.

La 2e partie se focalise sur le mouvement Chan en Chine. Ce n’était pas la partie qui était la plus intéressante. C’était assez lourd à lire, j’avoue avoir sauté plusieurs chapitres pour arriver sur la partie qui m’intéressait le plus. Il m’a été difficile de suivre l’évolution du Chan, avec tous les noms assez complexes en chinois.

La 3e partie est clairement le pourquoi de l’achat de ce livre.  J’ai trouvé cette section passionnante, car en dehors de l’aspect historique et théologique, une grande partie de cette section est dédiée aux arts. Zen et arts sont indissociables dans le culture japonaise : calligraphie, cérémonie du thé, ikebana, peinture… Il ne manque qu’une seule chose dans cette partie : quelques photos des œuvres mentionnées dans cette section. Et elles sont très nombreuses !

La dernière partie est vraiment très intéressante. Elle décrie les dernières écoles Zen ayant émergé, la place de la femme dans le bouddhisme ou son développement en Europe et aux USA. J’avoue avoir appris énormément sur l’arrivée du mouvement du Zen en Occident. C’est une mine d’informations.

Nous pourrions reprocher le côté peu pédagogique du livre. Le contenu est très dense et difficile à suivre. Mais cela peut être une étape intermédiaire sur votre apprentissage de l’histoire du Zen, avant de se tourner vers des livres plus spécialisés, en fonction des sujets qui vous ont le plus intéressés.

Je ne le conseillerai pas aux débutants complets sur ces sujets, mais plutôt pour des personnes qui connaissent déjà le Zen, et cherchent un catalogue assez complet, avant de se tourner vers de la lecture plus ciblée.

Titre : L’Univers du zen

Auteur: Jacques BROSSE

Éditeur : Albin Michel

Titre VO: L’Univers du zen

Prix : 9.90€

Comment devenir un(e) expert(e) en kanji en 5 points ?

Comme vu dans un article précédent, le japonais comporte plusieurs systèmes d’écriture dont le plus complexe est le système des kanji qui est issu directement du chinois. Vu la difficulté à apprendre les kanji, un article propre pour optimiser votre apprentissage n’est pas de trop. Voici donc ce que vous devez absolument connaître pour bien apprendre vos kanji. Armez-vous de patience, il faudra en apprendre plus de 2.000, au minimum,  pour pouvoir lire la majorité des textes en japonais.

Liste Kanji

1- Les différents types de tracé

Il est souvent difficile pour les débutants de s’y retrouver parmi tous les kanji, mais l’une des premières difficultés concerne les différents types de tracés. En effet, les caractères risquent de différer, très légèrement, entre les kanji imprimés, ceux visibles sur un écran d’ordinateur, ceux tracés au pinceau, et ceux écrits au stylo. Je vous conseille donc de choisir un livre d’apprentissage qui vous habitue rapidement à reconnaître les différents types de tracés.

Pour ce qui est des caractères imprimés, le kanji est propre, carré, sans difficulté particulière. Concernant le tracé au stylo, le trait est souvent fin, et chaque trait visible. Après, comme en matière d’écriture romaine, certains écrivent plus ou moins lisiblement.

La difficulté vient plutôt des kanji écrits au pinceau. Il existe 3 styles différents. Tout d’abord, il existe le style carré ou kaisho (楷書). C’est le style que l’on apprend à l’école. C’est l’écriture la plus simple, qui ressemble énormément aux caractères imprimés.

On a ensuite le style semi-cursif appelé gyôsho (行書). Là, cela se complique. C’est une simplification du kanji, avec un style plus coulant et rapide. C’est déjà nettement plus difficile à lire.

Enfin, le style cursif appelé sôsho (草書), est un style de tracé qui relève plus de l’art que de l’écriture pure et simple. C’est une simplification extrême du kanji, et quasiment illisible pour les profanes.

Style de tracé Kanji

Pour information, il existe encore deux autres styles peu connus : le style tensho utilisé pour les sceaux utilisés en signature, et le style reisho qui est un type de kanji simplifié, utilisé aujourd’hui pour les noms de journaux ou pour des inscriptions sur des pierres tombales. Pour votre apprentissage, focalisez-vous seulement sur le style kaisho.

2- Comment lire un kanji ?

C’est un élément que je trouve très difficile dans l’apprentissage des kanji. Un kanji peut se lire de plusieurs façons. Soit il se lit à la japonaise, on parle alors de lecture “kun”, soit à la chinoise et on parle alors de lecture “on”. Attention, on parle de lecture chinoise, mais cela n’a rien à voir avec la prononciation véritable du caractère en langue chinoise contemporaine. Il s’agit d’adaptation de la prononciation chinoise qui comporte normalement des tons (un son pouvant être prononcé de 4 façons différentes en chinois). Les tons ont été écartés, d’où le grands nombres d’homonyme en japonais, et certains sons ont été adaptés à la prononciation japonaise.

Alors comment s’y retrouver ? Voici 4 règles de bases pour bien prononcer vos kanji, en prenant comme exemple le caractère 水 qui représente l’eau. Ce caractère se lit “mizu” à la manière “kun” et “sui” à  la manière “on”.

– Quand un kanji est seul, il doit se prononcer à la manière “kun” : 水 se prononce “mizu” (eau). Certains caractères se prononceront à la forme “on”, même s’ils sont seuls, tout simplement parce qu’il n’existe pas de lecture “kun” du caractère.

– Quand un kanji est suivi d’hiragana (appelés dans ce cas okurigana), il doit se prononcer à la manière “kun” également : 水がめ se prononce “mizugame” (jarre).

– Quand un kanji n’est pas suivi d’okurigana et qu’il est accolé à d’autres kanji, il doit dans ce cas se prononcer à la manière “on” : 水曜日 se prononce “suiyôbi” (mercredi). Dans ce cas, tous les kanji du mot se prononcent à la manière “on”.

– Quand un kanji est utilisé pour un nom propre, la plupart du temps le caractère se lit à la manière “kun” : 水田さん se prononce “mizuda san” (M ou Madame Mizuda).

Ce sont les 4 règles de base qui permettent déjà de bien s’en sortir. Attention cependant, les kanji peuvent avoir plusieurs lecture “kun” ou “on”. Dans ce cas, c’est le contexte qui permet de savoir comment va se lire le caractère.

Voici un exemple bien connu des débutants : 一日 se lit “tsuitachi” à la manière “kun” et signifie “1er jour du mois”. Il peut aussi se lire ” ichinichi” à la manière “on”et signifie dans ce cas “une journée”. Seul  le contexte pourra vous aider. Oui je sais, ce n’est pas simple.

3- Ecrire un kanji et les 3 règles d’écriture des traits

Autre partie difficile : l’ordre d’écriture des traits. Il existe quelques règles pour écriture correctement votre kanji. Vous avez intérêt à bien maitriser l’ordre de tracé, car cela vous aidera par la suite à reproduire un kanji que vous ne connaissez pas, et à lire un dictionnaire de kanji.

Voici les 3 règles de base pour les traits :
– un trait horizontal se dessine de gauche à droite
– un trait vertical ou oblique se dessine de haut en bas. Il existe une exception à cette règle : lorsqu’on combine des traits courts (presque des points) avec des traits verticaux, les traits courts seront du haut vers le bas, mais le trait vertical se fera de bas en haut.
– un trait continu peut changer plusieurs fois de direction et on ne lève pas le pinceau/son crayon dans ce cas.

4- Ecrire un kanji et les 10 règles d’ordre de tracé

Voici les 10 règles de base pour l’ordre de tracé :
– On écrit du haut vers le bas. Exemple : 二
– On écrit de gauche à droite. Exemple : 川
– On écrit le trait central avant les traits latéraux. Exemple : 水. Attention il existe quelques exceptions.
– On écrit le trait horizontal avant le trait vertical qui va le sectionner. Exemple : 七. Attention il existe également quelques exceptions.
– Lorsqu’on trace des traits obliques qui se croisent, on trace le trait oblique partant du haut à droite vers le bas à gauche en premier. Exemple : 父
– On écrit le trait sectionnant une ou plusieurs lignes verticales en tout dernier. Exemple : 中
– On écrit le trait sectionnant une ou plusieurs lignes horizontales en tout dernier. Exemple : 子
– Lorsqu’on a des associations d’un trait vertical long et d’un trait court horizontal, on trace en premier le vertical, puis le trait horizontal court à la droite du premier. Exemple : 上
– Les traits englobants un kanji sont écrits en derniers. Exemple : 国. Il existe également des exceptions.
– La clé suivante 辶(shinnyô) est systématiquement dessiné en dernier. Exemple : 辺

5- Derniers conseils

Pour finir, voici ce que je vous conseille pour bien apprendre vos kanji :
– Apprenez vos kanji avec à chaque fois des mots dans les deux types de lecture.
– Commencez toujours par apprendre la lecture “on”, c’est la moins usité et la plus difficile à retenir.
– Faites des lignes d’écriture pour intégrer l’ordre de tracé, cela doit devenir automatique.
– Achetez un dictionnaire de kanji pour apprendre à les reconnaître et à les chercher.
– Si vous avez un smartphone, investissez dans une application de reconnaissance de kanji via le tracé, c’est très efficace pour apprendre l’ordre des traits.
– Si vous avez un smartphone ou un pc, investissez dans une application de flashcard pour les réviser.

Avec tous ces conseils, vos kanji seront beaucoup faciles à apprendre !

Bon courage dans votre apprentissage !