La Trilogie Berserk au Grand Rex le 25 mars 2016 !

Chaque mois le Grand Rex projette un film d’animation japonaise inédit en Vostfr. La dernière fois, je vous avais parlés du film inédit Shingeki no Kyojin Zenpen – Guren no Yumiya (「進撃の巨人」前編~紅蓮の弓矢~), le premier film de L’Attaque des Titans. Cette fois-ci, le Grand Rex propose une soirée spéciale avec les trois films Berserk (ベルセルク) !

Berserk

Ces 3 films reprennent l’arc favori des fans de la série qui est publiée en manga depuis 1989 par Miura Kentarō (三浦 建太郎)  : le Golden Age ! Tout d’abord, nous aurons la projection de Berserk : L’Âge d’or – Partie 1 : L’Œuf du roi conquérant datant de 2012, ensuite Berserk : L’Âge d’or – Partie 2 : La Bataille de Doldrey , et enfin Berserk : L’Âge d’or – Partie 3 : Descent de 2013.

J’ai une histoire particulière avec Berserk et je dois vous mettre en garde. Cette série a toujours été connue pour être très crue et violente, et pendant des années j’ai refusé de lire ce manga  à cause de sa réputation. L’oeuvre est pour lecteurs avertis, et déconseillée au moins de 16 ans à raison. Cependant, un ami m’a très fortement conseillée de lire quand même ce manga, malgré ma réticence. Cela a été une claque ! Passé les 3 premiers tomes, on passe à un flashback sur le personnage principal : Guts. C’est là que commence le Golden Age qui durera 10 tomes. L’histoire est tellement prenante et les personnages principaux tellement charismatiques, que j’ai été totalement happée par l’histoire.

Je vous conseille de commencer plutôt par la série télé, qui est moins crue (quoi que). Vous serez vite tenté de lire le manga pour connaître la suite (37 tomes de publiés à la date de cet article et série toujours en cours).

Pour découvrir ce chef d’oeuvre, cliquez sur l’image ci-dessous :

Les films reprennent donc la meilleure partie des tomes 3 à 14.

Trilogie Berserk
Le Grand Rex
2 boulevard Poissonnière 75002 PARIS
Métro : Bonne Nouvelle (Lignes 8 ou 9)
Vendredi 25 mars à 18h30
Tarif : 20€
Pour réserver vos places, cliquez ici !

J’ai vu pour vous “Albator : Corsaire de l’Espace” en 3D

J’ai eu la chance le 20 décembre de participer à une avant-première au Grand Rex pour le film Albator en 3D  (Space Pirate Captain Harlock en VO). Alors ? Est-ce que cette nouvelle version du pirate qui a été la star sur Antenne 2 dans les années 70-80 vaut le coup?

Albator grand rex

1- On ne partait pas sur de bonnes bases

Autant être honnête tout de suite, Albator et moi ce n’est pas la grande histoire d’amour. Nous avons eu droit à deux séries en France : Albator 78 et Albator 84. Déjà à l’époque, je trouvais le dessin assez moche. Ce n’est pas le style de l’auteur Matsumoto Leiji qui me rebutait le plus, mais la très mauvaise qualité d’animation et les couleurs absolument horribles, même pour l’époque. Sans compter que le personnage d’Albator me faisait peur, un pirate balafré, maigrichon et ses copains Alfred(s) aux dents flippantes (deux personnages différents en fait, Tochirō Ōyama et Yattaran en VO).

albatorJ’ai aussi regardé une autre série du même auteur, qui se passe dans le même univers : Galaxy Express 999. Cette série ne m’a pas plus réconciliée avec cet univers entre les histoires déprimantes au possible (la planète des chatons morts…vous y croyez ça??!!) ou tout simplement horribles (la mort de Yutaka Moriki, un personnage avec un corps de bois).

2- Daft Punk m’a sauvée

Etant plus grande, les différentes séries et OAV ne m’ont pas simplifiée la tâche non plus. Il n’y a parfois aucun lien entre les histoires, je confondais les personnages entre eux en permanence : Matsumoto Leiji met toujours dans ses œuvres une blonde diaphane aux cheveux longs, le héro est toujours un “méchu”, et il est souvent accompagné d’un petit gros à lunettes au sourire carnassier. Un cauchemar !

interstella_5555Alors comment ai-je pu vouloir regarder ce film ? Déjà je me suis réconciliée avec le style Matsumoto grâce au film Interstella 5555 qui est une pure merveille : un clip de 68 minutes sur les musiques de Daft Punk et leur album Discovery. Le style Matsumoto, cela peut être très beau et très classe, surtout avec les techniques d’animation actuelles. Alors, un film dans un univers auquel j’ai dû mal à accrocher mais avec une nouvelle technique d’animation, pourquoi pas ?

3- Le pitch

Nous sommes au XXIXe siècle et la population humaine est devenue tellement importante que l’homme est parti dans l’espace pour conquérir de nouveaux territoires. Mais lorsque les milliards de colons décident de revenir sur la Terre, une grande guerre éclate et la Coalition GAIA décide de la transformer  en un sanctuaire inviolable. Plus aucun humain n’a le droit de poser le pied sur le berceau de l’humanité. La Terre est devenue une planète interdite protégée de près par la Coalition GAIA.

Un homme se rebelle contre cette coalition et considère que tout homme devrait être libre de revenir sur la planète d’origine de l’humanité. Cet homme c’est Albator, un corsaire de l’espace, dont la tête a été mise à prix par la Coalition. Il est craint dans plusieurs systèmes solaires, pillant les vaisseaux de la Coalition, mais représentant aussi un espoir pour les populations oppressées par GAIA.

Harlock 3DOn suit le jeune Yama, qui désire rejoindre l’équipage de l’Arcadia, le vaisseau maudit d’Albator. Cependant, les véritables intentions de Yama ne sont pas ce qu’elles paraissent et un lourd secret l’oblige à se lancer dans une mission dangereuse au sein de l’équipage de l’Arcadia.

 4- Pas mal pour un début, mais c’est vraiment bien?

Déjà vous n’avez pas besoin d’être fan d’Albator pour pouvoir suivre le film. Il faut savoir que si je n’arrivais pas à comprendre l’univers d’Albator, c’est parce que Matsumoto est généreux avec ses créations : il créé un univers mais il laisse volontiers de grands studios ou des réalisateurs de renom se réapproprier les personnages pour faire “leur version” de l’histoire. C’est ce qui a été fait avec ce film 3D, c’est une version possible de l’univers. Vous n’avez donc pas besoin d’avoir vu quoi que ce soit des séries, OAV, films et manga pour vous y retrouver.

Techniquement c’est vraiment très très beau ! Le voir en 3D est fortement conseillé. On retrouve les traits de Matsumoto mais le style a été assez travaillé pour que cela rende très bien en 3D. Certaines mauvaises langues vous diront que cela ressemble beaucoup à du Final Fantasy dans le style, mais je trouve que la direction artistique est beaucoup plus léchée. Il y a également beaucoup de mélanges pour qu’il soit difficile de définir une véritable époque. C’est très hétéroclite et pourtant cela fonctionne à merveille ! Les batailles de vaisseaux valent également le détour !

Albator 3D groupeEnfin au niveau scénario, cela tient très bien la route. C’est un bon film de science fiction, avec deux twists très intéressants que je n’ai absolument pas vu venir. Les fans en auront aussi pour leur compte car il y a énormément de références à l’œuvre d’origine. Il faut noter que la version disponible en France a été coupée de 10min par rapport à la version japonaise. Vous pourrez donc remarquer quelques plans de coupes assez brutaux, sûrement dus à ces modifications.

Vous l’aurez compris, j’ai adoré le film ! C’est beau, l’histoire est très bien, et on peut apprécier même si à la base on ne connait pas le personnage ou même si on n’aime pas l’univers d’Albator ! Un seul bémol, la musique de fin qui ne colle pas du tout à l’univers et à l’ambiance du film. Dommage. Mais il s’agit tout de même d’un sacré tour de force, ce film sera sûrement sur ma prochaine liste de Noël, en Blu-ray bien évidemment pour profiter de la superbe qualité du film, et avoir, je l’espère, les fameuses 10 min tronquées de la version ciné.