Et voilà ! L’été s’est achevé et c’est bientôt la rentrée. Qu’il vous reste que quelques jours ou quelques semaines avant la reprise des cours, un peu de révisions ou s’avancer sur le programme ne peut pas faire de mal. Alors pour bien commencer l’année, voici un petit topo sur un élément qui pose problème aux débutants : les particules は (Ha) et が (Ga) !
Les particules sont de petits mots de grammaire qui permettent de déterminer la fonction grammaticale d’un mot : un sujet, un complément d’objet, un lieu où se déroule l’action… Les particules は (Ha) et が (Ga) sont souvent confondues lorsqu’on commence à apprendre la langue. J’ai moi-même eu quelques difficultés au début. 1- は (Ha) : le thème
Voici un concept assez difficile à comprendre quand on commence le japonais. On a tendance à confondre le thème et le sujet de la phrase. Il est vrai qu’au début, les phrases sont très simples et le plus souvent le thème et le sujet d’une phrase peuvent représenter la même chose, et se confondre. Lorsque cela est implicite, ou évident, on n’utilise pas de sujet, mais seulement le thème pour désigner ce dont on parle. Vous êtes perdu ? C’est normal, cela a été pareil pour moi. Voici une phrase en exemple. Pour que tout le monde puisse suivre, je vous donne la même phrase avec des kanji, des kana, en rōmaji et traduite en français.
Avec les kanji : 私 は フランス人 です。
Avec les kana : わたし は フランスじん です。
Avec les rōmaji : Watashi wa furansujin desu.
Traduction : Je suis française.
Ici, en français, « je » ,qui se traduit par watashi en japonais, est un pronom personnel qui est le sujet de ma phrase. Mais en japonais, il s’agit du thème de la phrase par le biais de la particule は (ha), et qui se prononce wa en japonais, lorsque cet hiragana est utilisé pour désigner le thème d’une phrase (oui ça commence bien).
Alors dans ma phrase, comment ne pas me tromper ? Voici donc ma petite astuce : lorsque vous traduisez la phrase dans votre tête, tout ce qui est désigné comme thème de la phrase je le traduis par : En ce qui concerne…
Je traduis donc ma phrase en exemple par : En ce qui me concerne, je suis française.
Là on comprend mieux pourquoi il n’y a pas de sujet dans cette phrase. Le thème de la phrase étant déjà « moi », on comprend bien que le fait d’être français concerne ma personne. Pas besoin de rajouter de sujet, cela serait redondant et pas très joli à l’oreille.
2- が (Ga) : le sujet
Le japonais a la particule de thème, mais il y a aussi des sujets ! C’est l’hiragana が (Ga) qui permet de donner la fonction grammaticale de sujet d’une phrase. Et là je devine votre question : peut-on avoir en même temps un thème et un sujet dans une phrase ? Et bien oui ! C’est pour cela que le japonais fait une distinction. Cela va être limpide avec l’exemple qui suit :
Avec les kanji : 私 は 野菜 が 好き じゃ ありません。
Avec les kana : わたし は やさい が すき じゃ ありません。
Avec les rōmaji : Watashi wa yasai ga suki ja arimasen
Traduction : Je n’aime pas les légumes.
Là, j’ai encore un problème lorsque je fais une traduction exacte. « Légumes » est un complément d’objet direct (COD) en français et « je » est un sujet. Vous voilà bien embêtés. Cela ne correspond pas à ce que l’on a en japonais au niveau grammatical. Pas de problème ! Oubliez le français et utilisons l’astuce que je vous ai donnée et faisons une traduction littérale.
La nouvelle traduction serait : En ce qui me concerne, les légumes pas aimer.
Ici on voit qu’il a un thème avec je (je parle de moi), pas de sujet (le ga est toujours utilisé avec suki desu et n’est pas lié à une idée de sujet), et un COD (les légumes). En 4 ans, cette technique a fonctionné à tous les coups lorsque j’en ai eu besoin ! Simple non ?
Le japonais est rempli de ce type de gymnastique intellectuelle. Il est donc difficile de faire une traduction en français sans perdre ces distinctions grammaticales. Le cas que je viens de vous présenter est un des nombreux exemples qui existent, d’où la difficulté de la langue.