4 points pour s’y retrouver entre kimono, yukata, hakama et jinbei !

Un élément typiquement japonais que tout le monde connaît est le kimono. Mais il s’agit en faite d’un vêtement peu connu, dont il existe plusieurs variantes. Ce n’est pas non plus le seul vêtement typiquement japonais qu’on peut trouver en France. Voici un petit tour de ce qui existe !

Faux kimono
Après avoir lu cet article, soyez sympa, n’achetez jamais ces horreurs à nœud carré en carton qu’on voit en convention!

1- Un kimono en soie ce sera, ou en synthétique à la limite tu choisiras !

Le costume le plus connue reste le kimono (着物). Le vrai modèle coûte très cher, parfois plusieurs milliers d’euros, et fait entièrement en soie. Mais je vous rassure, aujourd’hui il est possible d’avoir des kimonos à prix abordable, mais dans ce cas ce ne sera pas de la soie. Il existe aujourd’hui de très beaux kimonos, dits quotidien, pour la vie de tous les jours, et en matière facile d’entretien.

Si vous êtes une jeune fille non mariée, le kimono que vous devait porter est un furisode (振袖). Il s’agit d’un kimono très colorée, aux manches très longues (parfois plus d’1 mètre). Si vous êtes une femme mariée, vous devait porter un kurotomesode (黒留袖). C’est un kimono noir, très formel, avec des motifs seulement sous la taille qui représentent l’insigne de la famille (le kamon, 家紋). Il existe plusieurs types de kimono en fonction de l’occasion, le kimono pour femme étant plus complexe à porter que celui des hommes.

2- Un yukata en été tu porteras !

Le plus simple lorsqu’on veut porter un vêtement traditionnel japonais est d’acheter un yukata (ゆかた). Il s’agit d’un vêtement d’été, en coton ou en lin, très léger. C’est facile d’entretien, pas trop cher, et souvent très jolie. C’est souvent porté lors des matsuri de l’été (festivals), dans les onsen (sources thermales) ou dans les ryokan (auberges traditionnelles). J’ai commencé par ce type de vêtement, et j’avoue que l’entretien est assez facile. Mon yukata passe à la machine, je peux le repasser et je le conserve sur un cintre quand je ne le porte pas. Il n’y a pas plus facile !  Il existe des modèles hommes et femmes.

3- Un jinbei chez toi tu revêtiras !

Un autre vêtement peu connu est le jinbei. Cela ressemble en faite à un pyjama. Ce vêtement est composé de deux parties. Le bas ressemble à un short qui arrive aux genoux. Le haut est une chemise qui se noue sur le côté. Le jinbei est comme le yukata, un vêtement d’été léger, en coton ou en lin. C’est plutôt porté par les enfants ou par les hommes, mais il existe aussi des modèles pour femmes. C’est le type de vêtement japonais le plus abordable. C’est parfait à porter à la maison, pendant les grosses chaleurs de l’été ou pendant un barbecue !

4- Un hakama aux arts martiaux tu auras !

Voici un dernier vêtement qu’on connait peu : le hakama (袴) ! Il s’agit d’un vêtement qui se porte en bas. Cela ressemble à une grande jupe, mais il s’agit en faite d’un pantalon très large et plissé, de couleur sombre. A la base, c’était un vêtement porté par le samouraï. A l’époque Edo, les hommes comme les femmes pouvaient le porter. Aujourd’hui, c’est surtout porté par les pratiquants de certains art martiaux comme l’aikido, le kendo ou kyûdô. On peut en acheter dans les magasins de sport !

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Démonstration de kyūdō avec un tireur portant un hakama

Edit : Il n’existe, à ma connaissance, aucune boutique en France qui vend ces mêmes vêtements en modèle enfant. On trouve par contre sur le net : Kimono Rikiki à voir ici ou maintenant Japon Mania dispo ici

9 choses à savoir sur les enfants japonais – 1er partie

Une de mes meilleures amies vient de donner naissance à un petit garçon. C’est la joie et les félicitations qui pleuvent à l’annonce de la bonne nouvelle. Pour fêter l’événement, voici un article spécial : si ce petit garçon était né au Japon, à quoi ressemblerait sa vie ?

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1- Maman tout le temps sur le dos !

Malheureusement le Japon n’est pas un pays qui aide les femmes à cumuler vie familiale et vie professionnelle. La société japonaise est encore très traditionnelle, et il est de bon ton d’arrêter de travailler une fois mariée, ou au plus tard à l’arrivée du premier enfant. Mais aujourd’hui, les femmes japonaises veulent aussi avoir une carrière. Devant une population vieillissante, les femmes commencent à se rebeller et à demander des structures d’accueil pour cumuler vie professionnelle et vie de famille. Mais le combat est loin d’être gagné. La majorité de la population masculine considère que la femme doit être à la maison, et seulement 1/4 des japonaises s’imaginent encore en activité à 40 ans. Si ce petit garçon était japonais, il aurait une maman à plein temps sur le dos, et verrait son papa moins d’1h par jour, ce dernier cumulant les heures de travail pour subvenir, seul, aux besoins de la famille. Pas très folichon !

2- Un passage au temple shintoïste : O Miyamairi (宮参り)

Comme tout petit japonais qui se respecte, ce petit garçon aurait droit à sa première visite au temple. Trente-un jours après la naissance, la famille emmène le nouveau né au temple pour remercier les dieux (kami – 神) pour la naissance sans encombre. Ensuite, un prête fait une prière, avec un tamagushi (玉串 – une offrande composée de feuilles de Sakaki) pour souhaiter bonheur et santé à l’enfant. Il n’y a pas de notion de pécher dans le shintoïsme, il n’y a pas de cérémonie de purification. Pendant longtemps, la mère n’était pas admise lors de la cérémonie, car considérée comme encore impure suite à l’accouchement. Cette coutume n’existe plus, et le plus souvent la visite au temple se fait entre 1 et 3 mois après la naissance de l’enfant. Seule la famille proche est admise à cette cérémonie (parents et grands-parents seulement). On y boit le saké et un talisman est offert au nouveau-né lors de la cérémonie.

3- Le roi de la fête : Shichi – Go -San (七五三)

Mais pour ce petit garçon, la fête ne serait pas fini s’il était japonais ! A l’âge de 3 ans et de 5 ans, il retournerait au temple dans ses plus beaux atours. Le 15 novembre, il irait fêter le Shichi – Go -San, c’est à dire la fête des 7, 5 et 3 ans ! Ces âges sont bénéfiques dans la numérologie japonaise, et cette tradition remonte à l’époque Heian (de 794 à 1185 après JC). Il irait au temple shintoïsme dans un kimono composé d’un hakama (袴- long pantalon large plissé) et d’un haori (羽織 – longue veste). Il mangerait un bonbon long de couleur rouge et blanche qui représente la longévité, qu’on appelle chitose ame (千歳飴). Cette tradition permet aux parents d’exprimer leur désir d’avoir un enfant ayant une vie longue et prospère.

this boy has chitose-ame or thousand-year candy

Mais autant la vie d’un petit japonais est remplie de fêtes et de cadeaux, autant cela va se compliquer une fois arrivé à l’école !

La suite très bientôt !