J’ai fait pour vous l’exposition Kimono – Au Bonheur des Dames au Musée Guimet

Cela faisait longtemps que je voulais aller au Musée Guimet et une occasion unique s’est présentée. Je suis allée à l’exposition Kimono – Aux Bonheur des Dames dont j’ai déjà parlé sur la Newsletter. Voici le bilan de ma visite.

Exposition au Musée Guimet jusqu’au 22 mai 2017

La première partie de l’exposition se concentre sur les kimonos anciens et le kosode (小袖 – ancêtre du kimono porté pendant l’ère Edo). J’étais assez surprise par la finesse des tissus (en terme d’épaisseur). Il faut savoir que la confection de kimono était très réglementée sur les étapes de fabrication, mais une grande liberté était laissée sur les matériaux. L’exposition propose donc des kimono en soie bien sûr, mais aussi en lin, en ramie, en coton ou en chanvre. Surprenant !

Kimono reprenant le motif d’une peinture.

 

Les motifs d’un kimono et la méthode utilisée dépends du statut social de celle ou de celui qui le porte.

 

Ce kimono extrêmement précieux aurait appartenu à une dame de haut rang. Nous pouvons le devinez à partir du tissu utilisé ou de la qualité des broderies cousues de fils d’or.

 

Les motifs utilisés représentent souvent des éléments de la nature comme les fleurs, les arbres ou les animaux.

Une autre partie de l’exposition est consacrée au kimono de mariage. C’est un événement important dans la vie de la femme japonaise, les objets et vêtements prévus pour l’occasion sont donc somptueux. Ils doivent refléter le pouvoir et l’influence de la famille de la mariée. C’est ma section préférée de l’exposition.

Voici un trousseau de mariée, appelé konrei dogu. Ici on retrouve une boite à maquillage, un plateau de jeu à encens, une coiffeuse, des boites à bijoux mais aussi un objet permettant de parfumer le kimono ! Tout est en laque noir et or avec un kamon (家紋 – sceau familiale) représentant les deux familles.

 

Pour le kimono de mariage, on utilise le blanc, le rouge, le bleu ou le noir (couleurs n’ayant pas du tout la même signification qu’en Europe). On rajoute ensuite des motifs porte-bonheur comme le prunier, le pin, le bambou, la grue, ou la tortue.

La partie suivante propose une série d’accessoires liés au kimono, comme les obi (帯) qui servent à fermer le kimono, ou des décorations pour les cheveux.

Des kushi (櫛 – peigne) pour mettre dans les cheveux. Pendant longtemps, la japonaise avait les cheveux lâchés. Puis les coiffures sophistiquées sont devenues à la mode, avec chignons et décorations dans la chevelure.

 

L’exposition propose aussi une très belle collection de piques à cheveux.

L’exposition se termine avec une projection que je conseille très fortement, des créations de la mode contemporaine inspirée du kimono, et le mouvement du japonisme en Europe. Nous avons droit à des vêtements des collections Kenzo ou même Yves Saint Laurent.

Manteaux inspirés du kimono de chez Kenzo

Vous n’avez ici qu’une toute petite partie de tous les kimono présentés. L’exposition est très instructive et les pièces superbes. Vous devez compter 1h00 à 1h30 pour faire toute l’exposition sans rien oublier.  J’ai beaucoup aimé la zone mariage et accessoires. Victime de son succès, le livre retraçant l’exposition était en rupture de stock à la boutique du musée (qui mérite aussi le détour). Vous pouvez cependant commandé le livre via le musée, et le recevoir directement chez vous si vous désirez.

Une exposition à ne pas manquer !

Trois manga pour les fans de mode

Parmis les shôjo et les jôsei, le choix des thématiques est très vaste. Voici 3 manga qui traitent de près ou de loin de la mode, et qui feront de bonnes idées cadeaux pour une fan de mode, style Harajuku ou Vivienne Westwood.

1- Princess Jellyfish (海月姫, Kuragehime) de Higashimura Akiko 

Princess Jellyfish

Il s’agit d’un manga que je lis actuellement et qui me fait mourir de rire. Kurashita Tsukimi est une jeune femme mal dans sa peau, sans emploi, sans activité, sans objectif, bref une NEET (Not in Education, Employment or Training), une nolife, une asociale. Mais Tsukimi a une passion : les méduses, qu’elle avait l’habitude de regarder à l’aquarium avec sa mère. Tsukimi vit dans la résidence Amamizukan où elle vit avec d’autres nolife : Cheiko qui aime les poupées japonaises, Mayaya qui est fan de la saga Les 3 Royaumes, Bamba qui adore les trains, Jiji qui est attiré par les hommes d’âge mur, Juon Mejiro qui est la seule à avoir un travail, et qui est une mangaka atteinte d’agoraphobie. La bande voit leur quotidien bouleversé lorsque la résidence doit être vendue pour un plus gros projet immobilier. Heureusement (ou pas), Tsukimi rencontre Kuranosuke, un jeune garçon androgyne qui aime se travestir en fille et qui est dingue de mode. Attendri par ces filles si atypiques, il découvre les talents cachés de Tsukimi pour la conception de robes, et décide de monter une marque pour racheter la résidence Amamizukan.

Cette série très drole qui parle d’otakette aux passions bizarres compte déjà 8 tomes et une série. Pour vous les procurer, vous pouvez cliquer sur les images ci-dessous.

 2-Gokinjo, une vie de quartier (ご近所物語, Gokinjo monogatari) de Yawaza Ai

Gojinko

Kōda Mikako est étudiante dans une école de mode. Elle rêve de créer sa propre marque de vêtements et de partir à Londres. Tout se complique lorsqu’elle retrouve son ami d’enfance Yamaguchi Tsutomu qui s’inscrit dans la même école qu’elle. Ce dernier sort en plus avec une fille, ce qui déplait fortement à Mikako. Serait-elle amoureuse de son ami d’enfance ? Et est-ce qu’elle pourra gérer, en même temps, son rêve de star du stylisme et ses sentiments amoureux naissants ? Ce manga n’est pas le plus connu de l’auteur Yawaza Ai (grande fan de mode et surtout du style Vivienne Westwood), mais il s’agit de la prequel d’un manga beaucoup plus connu : Paradise Kiss. C’est un manga qui commence à dater, le style de l’auteur s’est beaucoup affirmé depuis.

Gokinjo comporte 7 tomes. Pour vous le procurer, vous pouvez cliquer sur l’image ci-dessous.

 3- Paradise Kiss (パラダイス・キス) de Yawaza Ai

paradise_kiss-anime

Il s’agit de la suite du manga Gokinjo.  Hayasaka Yukari est une jeune étudiante très sérieuse, qui étudie énormément pour pouvoir rentrer dans une excellente université. Sa vie est assez monotone et la pression familiale énorme. Mais tout change lorsqu’elle rencontre Arashi et Isabella, deux étudiants en école de mode aux looks plus qu’originaux. Elle se retrouve dans leur atelier et ces derniers lui font une curieuse proposition : ils ont besoin d’un mannequin pour présenter l’une de leur création, et ainsi valider leur dernière année. Yukari est d’une beauté remarquable et ils font tout pour la convaincre. Yukari hésite, mais elle sent qu’un nouveau monde s’ouvre à elle, et ne veut pas louper une telle occasion pour s’évader de son quotidien morne et lourd à porter. Elle est également attiré par Georges l’un des stylistes qui a un mode de vie totalement différent du sien. Paradise Kiss est un énorme carton international et un classique du jôsei. Le style est un peu spécial, mais les personnages passionnants.

 

Le manga comporte 5 tomes et une série anime existe également. Pour vous les procurer, vous pouvez cliquer sur les images ci-dessous.

Voici également le générique de la série. C’est assez amusant, je reconnais des lieux de Tôkyô, parfait pour découvrir des zones branchés de la capitale avant d’y aller 😉