9 choses à savoir sur les enfants japonais – 1er partie

Une de mes meilleures amies vient de donner naissance à un petit garçon. C’est la joie et les félicitations qui pleuvent à l’annonce de la bonne nouvelle. Pour fêter l’événement, voici un article spécial : si ce petit garçon était né au Japon, à quoi ressemblerait sa vie ?

miyamairi

 

1- Maman tout le temps sur le dos !

Malheureusement le Japon n’est pas un pays qui aide les femmes à cumuler vie familiale et vie professionnelle. La société japonaise est encore très traditionnelle, et il est de bon ton d’arrêter de travailler une fois mariée, ou au plus tard à l’arrivée du premier enfant. Mais aujourd’hui, les femmes japonaises veulent aussi avoir une carrière. Devant une population vieillissante, les femmes commencent à se rebeller et à demander des structures d’accueil pour cumuler vie professionnelle et vie de famille. Mais le combat est loin d’être gagné. La majorité de la population masculine considère que la femme doit être à la maison, et seulement 1/4 des japonaises s’imaginent encore en activité à 40 ans. Si ce petit garçon était japonais, il aurait une maman à plein temps sur le dos, et verrait son papa moins d’1h par jour, ce dernier cumulant les heures de travail pour subvenir, seul, aux besoins de la famille. Pas très folichon !

2- Un passage au temple shintoïste : O Miyamairi (宮参り)

Comme tout petit japonais qui se respecte, ce petit garçon aurait droit à sa première visite au temple. Trente-un jours après la naissance, la famille emmène le nouveau né au temple pour remercier les dieux (kami – 神) pour la naissance sans encombre. Ensuite, un prête fait une prière, avec un tamagushi (玉串 – une offrande composée de feuilles de Sakaki) pour souhaiter bonheur et santé à l’enfant. Il n’y a pas de notion de pécher dans le shintoïsme, il n’y a pas de cérémonie de purification. Pendant longtemps, la mère n’était pas admise lors de la cérémonie, car considérée comme encore impure suite à l’accouchement. Cette coutume n’existe plus, et le plus souvent la visite au temple se fait entre 1 et 3 mois après la naissance de l’enfant. Seule la famille proche est admise à cette cérémonie (parents et grands-parents seulement). On y boit le saké et un talisman est offert au nouveau-né lors de la cérémonie.

3- Le roi de la fête : Shichi – Go -San (七五三)

Mais pour ce petit garçon, la fête ne serait pas fini s’il était japonais ! A l’âge de 3 ans et de 5 ans, il retournerait au temple dans ses plus beaux atours. Le 15 novembre, il irait fêter le Shichi – Go -San, c’est à dire la fête des 7, 5 et 3 ans ! Ces âges sont bénéfiques dans la numérologie japonaise, et cette tradition remonte à l’époque Heian (de 794 à 1185 après JC). Il irait au temple shintoïsme dans un kimono composé d’un hakama (袴- long pantalon large plissé) et d’un haori (羽織 – longue veste). Il mangerait un bonbon long de couleur rouge et blanche qui représente la longévité, qu’on appelle chitose ame (千歳飴). Cette tradition permet aux parents d’exprimer leur désir d’avoir un enfant ayant une vie longue et prospère.

this boy has chitose-ame or thousand-year candy

Mais autant la vie d’un petit japonais est remplie de fêtes et de cadeaux, autant cela va se compliquer une fois arrivé à l’école !

La suite très bientôt !