J’ai eu la chance d’aller à l’avant-première mondiale du nouveau film Ghost in the Shell – Arise qui a eu lieu au Grand Rex vendredi dernier. Cet événement est assez rare pour être noté, car nous avons pu voir le film avant sa sortie au Japon. Voici mon ressenti sur ce nouveau film.
Ghost in the Shell est à la base un manga Shirō Masamune (士郎・正宗,) qui date de 1989. Le manga comporte peu de volumes, mais a laissé une trace importante dans le monde de la bd et de l’animation japonaise. L’histoire se déroule au Japon en 2030. La séparation entre homme et machine est devenue très mince. Les robots font partie du quotidien, il est possible de remplacer n’importe quel organe par une copie cybernétique, ou même télécharger son âme (appelé Ghost) dans un corps entièrement mécanique. Ainsi, on suit les enquêtes de la Section 9, une unité d’élite spécialisée dans les crimes impliquant des robots, des cyborgs, et tout ce qui touche à la cyber-criminalité. Kusanagi Mokoto (草薙 素子), surnommée Major et ayant un corps entièrement cybernétique, est à la tête de cette équipe. Le manga a énormément marqué grâce à ses intrigues complexes, mélangeant complot politique, sociologie, et philosophie. Les thèmes récurrents : qu’est-ce qui définit l’humanité ? Peut-on se fier à sa mémoire ? Peut-on parler d’immortalité lorsque votre âme est téléchargeable à l’infini et n’importe où ?
Même si aucun manga n’est sorti depuis 1996, plusieurs films et séries ont vu le jour depuis. Il y a d’abord eu deux films de Mamoru Oshii (押井 守), le premier Ghost in Shell est sorti en 1995, ensuite Ghost in the Shell 2 – Innocence presque 10 ans après, en 2004. Ensuite, nous avons eu deux séries que je vous recommande fortement : Ghost in the Shell: Stand Alone Complex en 2002 et Ghost in the Shell: Stand Alone Complex – 2nd GIG en 2004. Plusieurs OAV en lien avec la série ont également été produits.
Ghost in the Shell – Arise lance un nouvel arc. Ce film n’est en faite que la première partie d’une saga en quatre épisodes. Cette première partie, sous-titrée Border 1 : Ghost Pain, nous montre une Kusanagi Motoko bien plus jeune (du moins son corps cybernétique le laisse penser) et avant la création de la Section 9. L’histoire commence sur une enquête concernant la mort du protecteur de Kusanagi, et qui serait lié à un trafic d’armes. Kusanagi, alors membre de la section 501, une armée entièrement constituée de cyborgs et d’humains modifiés, commence sa propre enquête. Voici la bande-annonce :
Le design de ce film, qui fait seulement 1h, est nouveau, mais se rapproche de ce qu’on avait pu voir dans les deux séries télé. L’animation est propre, mais ce film n’est pas aussi beau que les deux films de Mamoru Oshii. L’histoire, comme dans tout Ghost in the Shell, est assez complexe et laisse un peu sur sa faim, vu que d’autres films sont attendus. J’avoue que ce n’est pas la version de Ghost in the Shell que je préfère, mais elle a au moins le mérite d’aborder une période encore jamais présentée. Certains éléments de l’histoire sont différents de ce qu’on a pu connaître dans la série, en particulier sur l’un des plus grands mystères de l’histoire : comment Kusanagi s’est-elle retrouvée aussi lourdement cybernitisée (seul son cerveau étant organique) ?
Mon conseil : si vous êtes un grand fan de Ghost in the Shell, allez voir ce film pour le plaisir de connaître les personnages avant leur réunion au sein de la Section 9. Pour ceux qui ne connaissent pas du tout Ghost in the Shell, je vous conseille plutôt de commencer par la série Ghost in the Shell: Stand Alone Complex, que vous pouvez vous procurer en cliquant sur l’image ci-dessous. Il sera ensuite intéressant de voir Arise, quand l’arc sera enfin complet. J’espère que les questions laissées en suspend à la fin de ce premier film, seront développées dans la suite : Ghost in the Shell -Arise – Border 2 : Ghost Whispers.
Bonjour !
En effet, ce premier GITS Arise laisse sur la fin, j’était avec vous dans la salle, et le fait d’annoncer 2 heures de séance fait cet effet quand le film ne dépasse pas une heure … cependant, le film est très bien animé, la scene de combat de motoko dans les vestiaires est très bien foutu, même si je suis pas fan du charadesign, cette scène a le merite de nous montrer le haut niveau de badassitude de motoko, il me tarde de voir la suite .