Quel manga est fait pour vous? Et lequel offrir à quelqu’un? – Partie 1: Enfants et ados

Il y a encore quelques années, lorsque j’étais encore une jeune otaku (fan de manga) dans un environnement hostile (comprendre les années 90, où la BD nippone n’avait pas bonne presse), il était difficile de se fournir en manga et de savoir lequel pouvait potentiellement me plaire. Heureusement depuis, les mœurs ont évoluées, les geeks et les otakus ont pris le pouvoir, et on peut trouver dans n’importe quelle grande chaine culturelle un rayon manga.

Mais arrivé dans la rayon, voilà qu’on se retrouve avec des appellations telle que: shônen (少年), shôjo (少女), seinen (青年), josei (女性), yaoi (やおい), yuri (百合 ) ecchi (エッチ)… Quel bazar pour le néophyte! Pas de panique! Chaque style décrit précédent est en faite une appellation qui permet de déterminer, quel type d’histoire ou pour quel public, un manga est destiné. Vous allez devenir un pro des catégorisations et vous éviterez de faire quelques impaires. Aujourd’hui, vous saurez tout sur les manga pour enfants et jeunes adolescents.

1- Kodomo (子供) – littérature enfantine

Oui, vous êtes choqués! Mais il existe bien des manga spécialement destinés aux jeunes enfants. Non, il n’est pas toujours question de super héros ou de robots géants dans les manga, le tout sans violence, ni petites culottes (les stéréotypes ont la vie dure). Les kodomo manga sont pour un public allant des tout-petits jusqu’à l’âge de 8 ans. C’est parfait pour la petite sœur ou le petit cousin, sans effrayer les parents.

Lecture conseillée :  Chi – une vie de chat (チーズスイートホーム – Chi’s Sweet Home) de Kanata Konami – 9 tomes publiés en France

2- Shônen (少年) – aventures pour jeunes adolescents

Le shônen est sûrement la catégorie la plus représentée dans nos rayons de librairie. Tout le monde a au moins déjà vu dans les grandes enseignes un manga de Dragon Ball. Les codes du shônen sont assez simples : un groupe de héros sont soumis à des épreuves et parviennent par leur amitié, leur détermination et leur courage, à dépasser leurs limites et à abattre tous les obstacles. Le public visé est assez large, mais on pourrait le situer entre 10 et 20 ans.

Veuillez cependant noter que certains shônen sont de vrais romans fleuves (52 tomes pour Dragon Ball, 62 tomes pour Naruto avec une publication toujours en cours depuis 13 ans!). Un manga shônen peut donc évoluer avec son public et ensuite devenir plus sombre ou pour un public adulte. Commencez donc toujours par choisir les premiers tomes, si vous devez offrir un shônen à un jeune adolescent ou à un pré-ado.

Les domaines décrits dans les shônen sont assez larges. Les histoires peuvent se dérouler dans le domaine du sport (Olive et Tom – Captain Tsubasa en VO), reprendre les codes des romans d’aventures (Fly – Dragon  Quest – Dai no daibōken en VO), les super héros dans un domaine fantastique (Les Chevaliers du Zodiaques – Saint Seiya en VO), le polar (Détective Conan – Meitantei Konan en VO)…

Les shônen sont plutôt pour un public de garçons, mais il n’est pas rare que certains titres plaisent également aux filles. Cela arrive surtout lorsqu’il s’agit de manga reprenant la thématique des comédies romantiques, comme par exemple Video Girl Ai.

Lecture conseillée : Hikaru no Go (ヒカルの碁) de Obata Takeshi – 23 tomes publiés en France (série terminée)
L’histoire se déroule dans le milieu du jeu de Go (jeu traditionnel japonais sur un damier avec des pierres blanches et noires). Ne vous fiez pas au thème qui peut sembler assez rébarbatif, le manga est juste génial et très prenant!

3- Shôjo (少女) – amourettes et magical girls pour jeunes filles

Les garçons ont le shônen, les filles ont le shôjo! Il s’agit du penchant féminin de la catégorie précédente. Le public visé va de la  pré-ado à la jeune adulte. Les thématiques sont également très larges : fantastique (Fushigi Yûgi), sport (Cynthia ou le rythme de la vie – Hikari no Densetsu en VO), comédie romantique (Fruit Basket), drame (Laura ou la passion du théâtre – Glass no Kamen en VO)…

Chez nous, la catégorie la plus connue est le domaine des Magicals Girls : ces petites filles qui peuvent se transformer en héroïne grâce à un artefact magique (style très populaire dans les années 80). Souvenez-vous! Gigi (Mahō no Princess Minky Momo en VO), Creamy, merveilleuse Creamy (Mahō no Tenshi Kurīmī Mami en VO), Susy aux fleurs magiques (Mahō no Aidoru Pasuteru Yūmi en VO), Vanessa et la Magie des rêves (Mahō no fairy Pelsia en VO)… Aujourd’hui, c’est Card Captor Sakura ou Chocola et Vanilla qui ont pris le relais.

Lecture conseillée: Georgie (ジョージィ!) de Izawa Mann et Igarashi Yumiko – 5 tomes publiés en France (série terminée).

Comme je suis super sympa, vous n’avez qu’à cliquer sur les images de l’article pour arriver directement sur une page vous permettant d’acheter directement les manga proposés sur Amazon. Rapide et facile pour vos achats de Noël*!

C’est tout pour cette semaine. Rendez-vous bientôt pour savoir quel manga offrir à des adultes!

* Cet article n’est pas sponsorisé (je ne touche aucune rémunération directe des éditeurs pour avoir parlé de ces publications), mais les liens vers ces produits sont affiliés, c’est-à-dire que je touche une petite commission sur ce que vous achetez. Pour vous, cela ne changera rien au prix, vous ne payerez pas plus cher, mais pour ce blog, cela signifiera beaucoup! En effet, cela permettra de financer de futures acquisitions qui pourront être critiquées sur ce blog. Alors n’hésitez pas!

Les 3 meilleures “pâtisseries” japonaises à Paris

Si vous êtes comme moi, vous êtes dingues de la cuisine japonaise, tout est bon pour se régaler les papilles. Souvent méconnu, la cuisine japonaise a développé un art très délicat pour les pâtisseries. Il existe deux grandes familles de “douceurs” : les wagashi (和菓子) et les yôgashi (洋菓子).

On dirait des bijoux

Les wagashi sont les pâtisseries japonaises traditionnelles. Elles se consomment pendant les fêtes ou lors de la cérémonie du thé. Les yôgashi sont les pâtisseries à l’occidentale, mais qui sont souvent revisitées à la japonaise (j’avoue être assez fan de cette deuxième catégorie, et j’en confectionne moi-même, succès assuré en soirée)! Voici les 3 adresses incontournables pour se régaler dans Paris.

1- Toraya ou le temple des wagashi

Attention ici c’est du sérieux! Toraya est l’une des plus anciennes pâtisseries traditionnelles au Japon et le fournisseur officiel de la famille impériale! Nous avons la chance d’avoir une boutique à Paris ouverte depuis 1980, et dont le succès ne s’est jamais démenti. Ici, vous ne trouverez que des wagashi, mais c’est du haut de gamme. Il y a également une partie salon de thé. L’endroit n’est pas très grand, n’hésitez pas à réserver.

TORAYA – 10, Rue St-Florentin, dans le 1er.
Pour les réservations: 01 42 60 13 00
Métro : Concorde (lignes 1, 8, 12) ou Madeleine (lignes 8, 12, 14)
Ouvert du lundi au samedi de 10h30 à 19h00

2- Aki Boulangerie ou la boulagerie japonaise 

J’avoue que c’est mon adresse coup de cœur! Ici, wagashi, et classiques de la pâtisserie française revisités, se mélangent. A vous les melon pan (メロンパン) au matcha, à la fraise ou au chocolat, les éclairs au yuzu, des opéras au thé vert renommé kabuki, ou des cornets à la crème pâtissière. Rajoutez à cela un matcha au lait chaud et vous êtes au paradis! Il y a plusieurs tables et comptoirs, ainsi qu’une salle en sous-sol. Des formules déjeuners sont également proposées (bento, donburi et sandwich). Incontournable!

AKI BOULANGERIE – 16 rue Saint Anne, dans le 1er.
Métro : Pyramides (lignes 7 ou 14), Palais Royal Musée du Louvre (lignes 1 ou 7), Auber-Opéra (RER A, lignes 3, 7 ou 8)
Ouvert du lundi au samedi de 9h00 à 22h00

 3 – Sadaharu Aoki ou le macaron japonais 

Excellente adresse, ce japonais pâtissier de formation est venu en France pour bénéficier du savoir-faire français et des ingrédients de grande qualité. Bonne pioche! Après avoir travaillé dans de grandes maisons, il ouvre sa première boutique en 2001. Depuis, 2 boutiques supplémentaires et un stand dans les grands magasins ont ouvert. La spécialité de la maison? Les macarons! Régalez-vous!

SADAHARU AOKI – SEGUR – 25 rue Pérignon, dans le 15e.
Métro : Ségur (ligne 10), Cambronne (ligne 6), Sèvres-Lecourbe (ligne 6)
Ouvert du lundi au samedi de 11h00 à 19h00

SADAHARU AOKI – VAUGIRARD – 35 rue de vaugirard, dans le 6e.
Métro : St Sulpice (ligne 4), Rennes (ligne 12)
Ouvert du mardi au samedi de 11h00 à 19h00
Ouvert le dimanche de 10h00 à 18h00

SADAHARU AOKI – PORT ROYAL – 6 boulevard de Port Royal, dans le 5e.
Métro : Les Gobelins (ligne 7), Port Royal (RER B), Censier-Daubenton (ligne 7)
Ouvert du mardi au samedi de 10h00 à 19h00
Ouvert le dimanche de 10h00 à 18h00

SADAHARU AOKI – STAND LAFAYETTE GOURMET – 40 Boulevard Haussmann, dans le 9e.
Métro : Chaussée d’Antin – La Fayette (ligne 7), Auber-Opéra (RER A, lignes 3, 7 ou 8)
Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 20h00
Ouvert le jeudi en nocturne de 9h30 à 21h00

Bon… avec tout ça, je ruine un peu vos bonnes résolutions et votre régime en cours…Bon appétit quand même! ^^

Les Utopiales à Nantes – le Concours de Cosplay (3/3)

Suite aux différentes tables rondes de la journée de dimanche, les Utopiales se sont terminées sur un événement très attendu: le concours de cosplay. Le principe est très simple. Des amateurs fabriquent des costumes, se déguisent et font une prestation scénique sur leur film ou série favori. Même si les costumes ou les prestations sont de qualités inégales, on ne peut que féliciter ces fans qui ont souvent travaillé pendant des semaines sur leurs costumes ou sur leur prestation.

Exceptionnellement, avant le concours, une des mangaka venus de l’école JAM de Niigata, nous ont fait l’honneur d’une séance d’encrage d’une illustration, en direct et en public. Très impressionnant!

Concernant le concours de cosplay, voici une série de photos qui vous donne une vue des différents costumes présentés. Le niveau était très élevé! Nous avons eu des cosplay sublimes, avec une mention spéciale pour la demoiselle qui a fait un cosplay de la Comtesse Carmilla du film Vampire Hunter D: Bloodlust, et au groupe Star Wars qui s’est inspiré de l’actualité pour leur prestation (rachat de Lucas Films par Disney). Enjoy!

Un très beau cosplay de la Comtesse Carmilla du film Vampire Hunter D : Bloodlust
Pour ce cosplay, une traine de 9m a été conçue!
Une prestation très drôle sur le thème des Chevaliers du Zodiaque (Saint Seiya)
Esther Blanchett de Trinity Blood rêve d’être une princesse Disney, et Ion Fortuna semble consterné…
Un magnifique groupe sur le thème des films du studio Ghibli

Comment bien choisir son tôfu?

Oui je sais. Rien qu’avec ce titre, j’ai perdu la moitié de mon lectorat. Mais le tôfu est un produit fantastique qui a bien des applications en cuisine, et qui est un incontournable de la gastronomie japonaise. Le problème est que dés qu’il est question d’en acheter et de s’en servir en cuisine, c’est la panique ! On a du tôfu ferme, extra-ferme, soyeux, nigari, nature, aromatisé, fumé, momengoshi, kinugoshi, de l’abura-age, et même du tôfu de sésame…bref on s’y perd un peu en arrivant dans les rayons.

1- Les bienfaits du tôfu

Le tôfu est un aliment santé par excellence ! Plein de protéines, mais sans apporter de cholestérol, et pauvre en calorie (144kcal pour 100g), le tofu est rempli de vitamines et de minéraux tel que le calcium, le magnésium, le fer, et contient des isoflavones et des Oméga 3. Il fait baisser le mauvais cholestérol, ainsi que les triglycérides. Des recherches sont également en cours pour savoir s’il a un effet protecteur contre les cancers du sein, de l’utérus, de la prostate et de la maladie d’Alzheimer. Un allié parfait des végétariens et végétaliens, ou de toute personne faisant attention à sa ligne et à sa santé.

2- Mode de fabrication

Différents types de tôfu pour différents usages
Différents types de tôfu pour différents usages!

On le trouve parfois sous l’appellation de fromage de soja, car son mode de fabrication s’en approche. Il est obtenu par le caillage du lait de soja (tônyu), obtenu grâce à du chlorure de magnésium (nigari) ou par sulfate de calcium (gypse). Attention, ici on parle de soja jaune, ce qui est différent du soja que l’on trouve souvent en salade, et qui est en fait du haricot mungo (appelé également soja vert).

Mais j’entends déjà les premières critiques : “Oui mais le tôfu, cela n’a pas de goût !”. Oui, c’est tout à fait exact ! Tout dépend de la bonne sélection de votre tôfu et de son assaisonnement. Car tout le secret est là ! Vous saurez apprécier le tôfu que si vous savez bien le choisir et l’accommoder.

3- Frais ou sous vide ?

La première chose à savoir, concernant le choix de votre tôfu, est de décider si vous le voulez frais ou sous vide.

Le tôfu sous vide à l’avantage d’être long conservation, facile à trouver en grande surface (rayon épicerie bio), mais c’est celui qui a le moins de goût, souvent disponible qu’en version “nature”, et il n’existe que sous la forme extra-ferme! On est donc limité dans son utilisation.

Le tôfu frais est bien meilleur. Il a plus de goût, est disponible dans toutes les textures et tous les parfums. On peut donc faire énormément de choses avec du tôfu frais. Par contre, il ne se conserve pas très longtemps. Une fois la barquette ouverte (pleine d’eau, contrairement au tôfu sous vide), le tôfu se conserve une semaine, dans un bol rempli d’eau, qu’on changera tous les jours. Il est plus difficile d’en trouver dans le commerce. On ne le trouve qu’en magasin bio ou épicerie asiatique.

Si vous avez tendance à manger souvent à l’extérieur et à oublier ce qu’il y a au fond de votre frigo, prenez du sous-vide. Si vous désirez tester plein de recettes ou avoir un tôfu avec un meilleur goût, prenez du frais.

4- Bio ou pas bio ?

Règle numéro 1: prenez toujours du tôfu garanti sans OGM ! C’est bien la peine de prendre un aliment santé, s’il est bourré de cochonneries ! Il existe nombres de labels européens, ou même japonais, qui vous garantissent la non-utilisation de graines génétiquement modifiées.

Ensuite, tout dépend de votre porte-monnaie et de vos goûts. Je trouve personnellement le tôfu bio bien meilleur. A vous de choisir !

5- Extra-ferme, ferme, mou ou soyeux ?

Si vous prenez du tôfu sous vide, il sera forcément extra-ferme. C’est la texture que vous devez choisir si vous désirez faire des poêlés avec des légumes, ou le faire sauter au wok ou à la poêle. Il tient bien en cuisson et sera facile à manger avec des baguettes car il ne s’effrite pas. Il peut également être frit pour être incorporé comme “steak” dans un burger végétarien (c’est délicieux) !

La soupe miso est un grand classique.
La soupe miso est un grand classique.

Si vous prenez du tôfu ferme, il sera forcément frais. C’est celui que vous devez utiliser pour faire votre soupe miso, ou si vous voulez l’intégrer à une salade, ou à une soupe. Il est également connu sous l’appellation de tôfu coton, de momengoshi en épicerie japonaise, ou de tofu nigari (du nom du produit utilisé pour le faire cailler) en magasin bio. Quatre noms différents mais il s’agit toujours du même produit. Notez également que certaines marques le nomment “tôfu mou” et l’extra-ferme sera renommé “ferme”dans ce cas là (vous suivez toujours) ?

Le tôfu soyeux est mon préféré. Il a la consistance d’un flan et a un goût plus prononcé. Il peut être utilisé en version sucrée ou salée, battu pour avoir la consistance d’un yaourt, ou remplacer de la crème fraiche. C’est celui qu’on utilise dans beaucoup de desserts ou pour le hiyayakko (tôfu froid consommé avec de la sauce soja, de la ciboule et des algues). Il est difficile à manger avec des baguettes, on le mange plutôt à la cuillère. Il est également appelé kinugoshi en épicerie japonaise.

Le choix de la consistance va donc dépendre de la recette que vous allez faire.

6- Nature, fumé ou aromatisé ?

Pour le tôfu extra-ferme ou pour vos recettes, je conseille bien évidemment du tôfu nature. C’est vous qui allez l’agrémenter à votre goût et l’incorporer à vos préparations. Il est donc plus prudent de le prendre sans goût particulier.

Le tôfu fumé est une invention géniale ! Pour vos amis végétariens ou pour ceux qui ne mangent pas de porc, ce tôfu a le même goût que le bacon ! Il est parfait pour remplacer le jambon dans une salade, les lardons dans un plat de pâtes, ou pour une raclette sans viande !

Le tôfu aromatisé n’est souvent disponible qu’en épicerie bio. Il existe un grand nombre de parfums: champignons, carottes, épinards, olive, épinards, curry… Il est parfait pour agrémenter une salade ou un plat de légumes et ne nécessite aucun assaisonnement particulier. Vous pouvez commencer par ce type de tôfu si vous êtes encore réfractaire à sa version nature.

7- Abura-age et tôfu de sésame

L’abura-age pour vos kitsune-udon.

Il s’agit de deux variantes du tôfu assez difficile à trouver en France. L’abura-age est une tranche de tôfu frit. On en trouve qu’en épicerie japonaise. On l’utilise pour faire du kitsune-udon (une soupe de nouille) ou des inari-sushi (boulettes de riz dans une poche d’abura-age).

Le tôfu de sésame, comme son nom l’indique, n’est pas fait à partir de soja, mais de graines de sésame. Son goût est donc totalement différent. A ma connaissance, on n’en trouve pas en France.
Edit 2016 : Il est maintenant possible de trouver du tôfu de sésame blanc ou de sésame noir à l’épicerie Kanae 5, 29 place Maubert dans le 5e à Paris 🙂

Voilà ! Vous êtes maintenant un(e) expert(e) en tôfu, et si vous trouvez qu’il n’a pas de goût, c’est que soit il a été mal choisi pour son utilisation, soit il a été mal assaisonné. Vous pouvez donc aller vous plaindre auprès du cuistot, comme tout bon français qui se respecte !

Pour savoir quel tofu acheter, n’hésitez pas à vous inscrire à notre newsletter.

 

Les Utopiales à Nantes – les tables rondes du pôle asiatique (2/3)

En plus des différents stands et activités à suivre pendant les Utopiales, deux tables rondes pour le pôle asiatique se sont tenues.

Un très beau lieu pour accueillir les tables rondes et ses invités

1- City Hall : Quand le manga rencontre les pères fondateurs de la SF

La première table ronde accueillait Rémi Guérin & Guillaume Lapeyre, les deux créateurs du manga “City Hall”. Conçu par deux français, et publié chez Ankama, ce manga est le mix parfait de la BD asiatique et de la science fiction. En effet, “City Hall” dépeint une uchronie, dont les deux héros principaux ne sont pas moins que Jules Verne et Arthur Conan Doyle, deux écrivains qui ont largement marqué le roman d’aventure et de science fiction.

Dans l’univers de “City Hall”, le papier a le pouvoir de rendre vivant ce qui est écrit. Il devient donc, dans de mauvaises mains, une arme destructrice (arme de description massive ^^). 100 ans avant les événements de “City Hall”, les stocks mondiaux de papier sont détruits pour écarter toute menace, le papier n’existe plus et sa méthode de fabrication est perdue. Il ne reste que peu de stocks dans les coffres-forts des banques d’État qui s’interdisent de l’utiliser. Malheureusement, un criminel réussit à refabriquer du papier et s’en sert à des fins criminelles. La police de Londres décide donc de faire appel à Jules Verne, déjà auteur connu, et à son jeune assistant, Arthur Conan Doyle, pour résoudre ces crimes.

Inspiré de “La Ligue des Gentlemen Extraordinaires”,  pour le côté histoire, et de “Read or Die”, de “Full Metal Alchimist”, et de “Bakuman”, pour le style graphique, l’univers steampunk et uchronique de “City Hall” est très beau graphiquement. Malheureusement, le manque de respect de certains repères historiques, ou le look gravure de mode des héros, créent un manque de cohérence dans l’œuvre. Le manga a cependant eu pas mal de succès lors de ces Utopiales, les stocks des tomes 1 et 2, en vente sur place, sont partis très rapidement.

Voici une vidéo où les deux créateurs expliquent la genèse du projet.

 2- Aux origines de la création asiatique

La deuxième table ronde accueillait deux journalistes connus dans le milieu otaku: tout d’abord, Julien Pirou, journaliste pour IG Magazine, journaliste-animateur sur la chaine Nolife, Creative Designer chez Ubisoft et spécialiste du l’univers de Matsumoto Leiji; et ensuite Florent Gorges, traducteur, également journaliste-animateur sur la chaine Nolife, auteur de “L’histoire de Nintendo” et de l’ “Anthologie du Franponais”.

Ces deux journalistes ont partagé leur vues sur le processus de création des japonais, que ce soit dans l’univers de la littérature, du manga, du cinéma ou de la technologie. Aujourd’hui, le Japon influence énormément la France (en matière de BD, jeux vidéo, films, musiques…), mais dans les années 70-80, c’est le Japon qui est venu puiser son inspiration en Europe.

Voici une première vidéo de Florent Gorges sur la vision que l’on avait des japonais dans les années 70-80.

Voici une deuxième vidéo de Julien Pirou sur l’influence des œuvres occidentales sur le travail de Matsumoto Leiji (créateur d’Albator en VF, Captain Harlock en VO).

Ces deux tables rondes ont été très instructives, et nous pouvons remercier Morgan Magnin pour l’organisation de ces deux rendez-vous. Bientôt la suite de ces Utopiales avec la grande animation du dimanche: le concours de cosplay !